9 Novembre 2024
🚨Je dénonce ce projet de #budget antisocial. Il va avoir un impact sévère sur les moyens des collectivités locales. Notre ville ne va pas y échapper. 📉...
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On entend beaucoup parler du budget en ce moment.
Tout d’abord il faut savoir que l'État le droit d'avoir un budget en déséquilibre. C'est ce qui explique des années un déficit, l'État dépense un peu plus que ce qu'il reçoit chaque année. En revanche les collectivités locales, la mairie, le département les régions, n’ont pas le droit d'avoir un budget en déséquilibre et elles doivent « bien gérer ».
L'État a décidé de faire des économies après des années de mauvaise gestion. C'est-à-dire que c’est le même gouvernement, les mêmes personnes qui sont au pouvoir depuis sept ans qui, avec leurs « Mozart de la finance », ont creusé le déficit de l'État (portant l’endettement à hauteur de plus de 1000 milliards d'euros) qui nous expliquent aujourd'hui qu’elles ont la solution. Et en revanche il va falloir faire des efforts !
Le gouvernement a décidé que c'était judicieux de faire 60 milliards d'euros d'économie sur ce budget. Et sur ces 60 milliards c'est une vingtaine de milliards qu’on nous demande économiser sur le fonctionnement des différents budgets des collectivités. Quelques efforts sont demandés aux entreprises et aux grands groupes mais ne sont pas de très gros efforts.
Donc aujourd'hui notre gouvernement nous explique que comme il a mal géré, et bien c’est à nous les Français de payer en faisant des économies. Ces économies sur quoi on va les faire ?
Je me suis procuré des informations de la part d'une association qui est très respectable, l'association des maires de France l'AMF. On nous indique que 10,9 milliards d'euros d'économies budgétaires vont être imposés aux collectivités locales. À ce stade, on va nous demander énormément d'efforts ? Ils vont avoir un impact immédiat sur les services publics locaux tels que la propreté, la police municipale l’entretien des écoles, la solidarité avec les aînés… Tout cela va être vu à la baisse.
Parce que ça va être ça les conséquences de ces économies budgétaires. L'État décide de baisser ses dotations collectivités locales.
La première chose c'est 3 milliards d'euros de ponction sur les recettes des collectivités. C’est un comble ! L'État ne gère pas bien et il demande aux collectivités de participer sur leurs recettes : « vous rentrez des impôts, vous rentrez des tarifs ? Et bien vous allez nous donner une partie de cet argent là pour atténuer notre endettement. »
Ensuite il va y avoir 1,2 milliards de prévu de plafonnement de la TVA. Ça veut dire tout simplement que les investissements des collectivités vont devoir être revus à la baisse. C'est dommage parce que l'investissement de la puissance publique c'est le premier investissement dans l'économie locale ! Donc en plus de mal gérer et de nous expliquer que c'est aux collectivités locales, donc à nous de faire des efforts, il est aussi prévu 1,5 milliards de baisse du fond vert. C'est un fond qui est destiné à soutenir tous les projets pour aller vers la transition écologique. Autant vous dire que ça ne va pas faire du bien à l’environnement.
500 millions de coupes dans le budget de l’ADEME : c'est l'agence gouvernementale qui s'occupe vous aider à faire faire des économies d'énergie, à rénover votre logement. Ça va être compliqué.
Puis 130 millions de baisse pour les agences de l’eau (ce n’est pas comme si c'était une ressource vitale). Et puis on a aussi 500 millions d'euros de baisse des dotations globale de fonctionnement, c’est tout simplement l'argent que l'État donne à chaque collectivité locale pour qu'elle puisse fournir des services publics.
Il y a encore un quelque chose d’incroyable qui est prévu : 40 millions de suppression pour les subventions au fond de soutien aux activités périscolaire. C'est-à-dire que tout ce qui concerne les « centres aérés », le périscolaire (pourtant bien utile pour la population) cela va se traduire en augmentation des tarifs (pas de chance ils ont déjà déjà augmenté ces deux dernières années à La Seyne) et en baisse de la qualité du service rendu. Ce n’est pas comme si le périscolaire servait juste à s'occuper de nos enfants…
Ces restrictions budgétaires touchent indistinctement les collectivités. Même le président du département (avec lequel je ne partage pas franchement nombre d'orientations politiques) a eu une communication intéressante dans la presse locale. Il demande entre quoi on va choisir. Est-ce qu’on privilégie les politiques d'aide aux personnes porteuses de handicap ou est-ce que on privilégie les collégiens ? Est-ce qu’on privilégie les politiques d'aide à l'autonomie des personnes âgées ou est-ce que on privilégie les pompiers ?
Ça va être pareil en fait pour toutes les collectivités. Avec Ces économies, ces baisses de dotation dans la ville de la Seyne-sur-Mer, qu'est-ce qu'on va supprimer ? Les « centres aérés » ou la police municipale ? Les cantines ? la propreté ? La culture ?
C'est un véritable plan d'austérité qui impacte directement les collectivités locales et qui est injuste. Ce qui est d'autant plus inquiétant à La Seyne, c'est que notre maire reste totalement silencieuse face à ces difficultés budgétaires qui s'annoncent à l'horizon. Aucune réaction.
Alors, que pouvons-nous faire ? Déjà soutenir les députés qui font un travail pour réorienter le budget vers un vrai budget de partage, c'est-à-dire un budget qui demande des efforts justes. Ce n'est pas à la population au travers de ses collectivités locales de fournir les efforts. Il y a d'autres solutions au premier titre desquelles la taxation des profits. Nous avons de très grandes fortunes en France, qui ont connu une augmentation de leur capitale « démentielle » ces dernières années, parce que l'État a favorisé cela avec des réductions d'impôt. En fait aujourd'hui pour financer ces cadeaux aux entreprises de la finance on nous demande de nous « serrer la ceinture », de moins utiliser nos services publics, voire d’y renoncer. Parce que pour eux il est inconcevable de demander un effort supplémentaire mais exceptionnel aux grandes fortunes et aux grands groupes du CAC 40.
Alors il faut soutenir les députés, pour ma part, les députés du Nouveau Front Populaire et il faut solliciter nos élus locaux qui aujourd'hui sont à la tête de la ville et leur demander de se positionner. Qu’est-ce qu’ils pensent, sont-ils d'accord avec cela ? Sur la qualité des services, est-ce qu'ils veulent garder le périscolaire ? Est-ce qu'ils veulent moins de cantines ? Moins de police municipale ? je ne sais pas. En tout cas il faut qu'ils prennent leurs responsabilités.
A notre niveau d’élus locaux nous agissons en protestant, en signant des pétitions, en interpellant notre maire. Nous nous joindrons à toutes les actions qui visent à une meilleure justice sociale, une meilleure répartition de l'effort budgétaire ; parce que cet argent public c'est le nôtre il doit servir à la vie des gens.