12 Novembre 2021
On ne peut faire nation en excluant par des choix idéologiques. Le Mouvement pour la Paix, comme les autres associations qui œuvrent au travail de mémoire doivent être respectés.
On peut se réjouir pour ce #11novembre des travaux réalisés par nos lycéens et écoliers, témoignant d’un réel engagement de leur part ainsi que de leurs enseignants. La lecture inspirante par des lycéens de lettres de « poilus » de 14-18 nous appelle à la réflexion et nous oblige. 14-18 : 4 ans de violences et de barbarie durant lesquels les plus nombreux, les plus humbles firent le sacrifice ultime. N’oublions jamais, le nationalisme c’est la guerre.
Mais il est incompréhensible que des acteurs de ce travail de mémoire soient exclus. En effet comme l’indique le Comité Varois du le Mouvement pour la Paix dans son dernier communiqué de presse :
« Le Comité Varois du mouvement de la Paix s’est vu refuser par Madame Bicais, maire de la Seyne, et sa majorité municipale, la possibilité de déposer une gerbe aux monuments aux morts de la ville, lors des célébrations du 11 novembre.
Cette décision arbitraire est ressentie comme une atteinte sérieuse aux valeurs pacifistes portées par le Mouvement de la Paix en France et dans notre département. Nous nous élevons également contre la non reconduction de l’adhésion à l’Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix (AFCDRP). {…}
Nous regrettons ces décisions car c’est refuser de porter un regard positif sur la seconde ville du Var, de brider un programme d’éducation à la culture de Paix, rendu indispensable en ces temps d’incertitudes et de craintes pour beaucoup de nos concitoyens »
Quel dommage, que le Mouvement de la Paix, organisation pacifiste créée pour promouvoir une culture de la Paix au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale qui participe traditionnellement aux cérémonies patriotiques de La Seyne en déposant une gerbe de fleurs comme le font les représentants des divers corps constitués, ait été exclu de l'organisation protocolaire de la cérémonie !
En soutien, avec les représentants locaux du Mouvement de la Paix, entourés de citoyens et de notre groupe d’élus de la minorité municipale des gauches et de l'écologie, nous avons déposé une gerbe et observé un temps de recueillement.
L'intolérance s'était déjà manifestée avec le refus du maire de permettre, comme c'était l'usage, quelle que fût la couleur politique des maires, à la présidente de l'Association des anciens combattants et ami(e)s de la Résistance de prononcer un discours à l'occasion de la Journée nationale de la Résistance ou de prendre part à la commémoration de la Libération de La Seyne.
Les Seynois n'ont par ailleurs pas eu d'explications à la décision municipale de se désengager de l'Association française des communes, départements et régions pour la Paix.
Seule certitude : le maire doit être celui de tous les Seynois. Et ce n’est pas avec la pratique solitaire des responsabilités et l’exclusive que l’on fait groupe.