29 Décembre 2017
Je ne peux que souscrire aux vœux de réussite du président de TPM et de notre maire qui ces derniers jours ont salué la création de la 14e métropole française en lieu et place de la communauté d’agglomération Toulon Provence Méditerranée. Cela va dans le sens de l’Histoire et oui cela devrait être une bonne chose du point de vue de la coordination des politiques publiques locales.
Les inquiétudes peuvent être légitimes pour ce qui concerne la notion de proximité entre la population et les élus, mais après tout les conseillers communautaires seront élus au suffrage direct en 2020. Il est donc nécessaire dès aujourd’hui de travailler nos politiques au travers du prisme métropolitain et non plus seulement communal.
C’est un mouvement lancé depuis plus de quinze ans, maintenant presque ancien que celui du regroupement des communes et de la métropolisation. Des compétences ont déjà été transférées, des outils communs travaillés et en cours de déploiement (Schéma de cOhérence Territoriale, Plan Local de l’Habitat…), bref la métropole arrive.
Pour autant des interrogations demeurent, notamment en terme de santé. En effet la loi prévoit que les ARS (agences régionales de santé) pilotent les politiques sanitaires dans les territoires telles des « préfectures de la santé ». Il est regrettable de constater que jusqu’à maintenant les politiques en santé locales pilotées par les élus de terrains ne sont pas suffisamment coordonnées par ces derniers, quand elles existent. Pour ce qui concerne le territoire de La Seyne sur mer, où je ne crains pas de dire qu’une dynamique politique de santé locale est menée notamment au travers d’un dialogue avec les professionnels, l’hôpital et les associations grâce aux outils co-construits tels que le CLS (contrat local de santé) le CLSM (conseil local en santé mentale) ; il faut souligner qu’il fait presque figure d’exception. Sur les onze communes de TPM, seules trois ont créé un CLS et le CLSM de La Seyne est aujourd’hui bien seul.
Que cela signifie-t-il ? Peut être que la santé est un sujet qui n’est pas assez partagé, alors qu’il est tout de même vital. Peut-être que la santé est un sujet jugé prioritaire par une trop faible partie des élus ? Pourtant il y a de quoi faire quand on constate les disparités d’accès à la santé. Comme le souligne un récent article du monde, les difficultés d’accès à certaines spécialités n’ont jamais été aussi criantes. Peut être que les élus locaux auraient un rôle à jouer ?
Aussi je fonde de grands espoirs dans la métropole à venir et espère qu’avec d’autres sujets (urbanisme, logement social, propreté, fiscalité et d’autres encore) la santé deviendra une préoccupation de niveau métropolitain. Je ne désespère pas de la création future d’un conseil métropolitain de santé comme outil de préfiguration d’une politique active en santé pour l’ensemble des habitants du grand Toulon.
Alors pour 2018, meilleurs vœux à la métropole et surtout la santé !
http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/12/27/l-inquietante-fracture-sanitaire_5234862_3232.html